CONTRE L’ATTAQUE INTERNATIONALE DE LA BOURGEOISIE
RECONSTRUISONS L'ARMEE INTERNATIONALE DU PROLETARIAT

En tant que communistes militants de l'OCI, qui se battent à cóté du prolétariat contre l'exploitation capitaliste, nous saluons chaleureusement le meeting international de Paris.
Face à une économie mondiale de plus en plus globale et à une bourgeoisie imposant partout sa politique anti-prolétaire par le biais de scs instituts internationaux (FMI, Banque Mondiale etc.), le manque total de coordination du prolétariat au niveau international n'est plus admissible.
Cette coordination ne peut plus étre renvoyée méme à cause de la crise générale, marquée par des contradictions violentes, qui tenaille l'économie capitaliste mondiale depuis presque vingt ans, et à cause de ses conséquences sur les conditions économiques et politiques des travailleurs.
Des périodes de récession de plus en plus profondes s'ensuivent à des périodes de débile reprise économique. La concurrence entre capitalistes de l'Occident, afin de s'arracher l'un l'autre des fractions de marché, a augmenté de façon vertigineuse. Cela a produit une attaque très dure aux conditions de vie et de travail des prolétaires occidentaux et une accroissement de la sur-exploitation, du pillage et de l'oppression des masses pauvres des Pays capitalistes les plus faibles. A cause de la surprenante augmentation de productivité atteinte par l'exploitation des ouvriers, le chómage continue à progresser méme dans les périodes de reprise économique.
On annonce pour l'avenir dans tous les Pays de l'Occident, de la Suède à l'Allemagne, de nouvelles coupures des dépenses publiques et de l’"Etat social", l'effondrement violent de la valeur de la force-travail par tous les moyens disponibles, une augmentation de l'exploltation par le prolongement des horaires et l'intensification des rythmes de travail. Malgré cela, parmi les prolétaires de toutes les nations la persuasion est encore répendue qu'il s'agit d'une situation transitoire, qu'on finira par dépasser au moyen d'améliorations à réaliser dans le domaine national avec la contribution de toutes les classes intéressées au bien-étre de la nation.
Cet sentiment est dú surtout aux partis réformistes qui ont éduqué le prolétariat pendant des années à raisonner en termes étroitement nationaux, qui ont diffusé l’idée d'un capitalisme à améliorer, certes, mais auquel il n'existe pas d'alternatives possibles.
Mais au moment où tous les Pays principaux sont concernés par les mémes problèmes, il est évident que l'origine des difficultés a un caractère international. Nous sommes dans une économie mondiale de plus en plus intégrée où, par exemple, il est possible de deplacer des masses de capital financier plus importantes que tout bilan d'Etat en quelques fractions de seconde, où les entreprises visent la planète entière comme possible débouché non seulement de leurs marchandises mais aussi de leurs investissements productifs, pour profiter de conditions plus avantageuses de valorisation de leurs capitaux.
C'est ce mécanisme-ci de l'Economie capitaliste, desormais mondialisée, qui est en crise, c'est le marché mondial qui impose partout aux capitalistes par ses lois impitoyables et impersonnels de porter des coups très durs à son propre prolétariat pour rester compétitifs, pour décharger sur les ouvriers les coúts de la crise internationale qu'on n'arrive à franchir en aucune manière.
Toutes les solutions se dégageant au niveau national indiquées à la classe ouvrière sont illusoires; elles ne servent aux différentes bourgeoisies qu'à imposer d'autres sacrifices à leur prolétariat au nom des intéréts du Pays, à porter soutien à leur politique de pénétration économique, politique et militaire, à créer division et concurrence entre les prolétaires de divers Pays au but de les affaiblir et de pouvoir les soumettre mieux à leurs intéréts de classe. Il n'est pas par hasard si, alors qu'on declanche des dures offensives contre les conquétes des travailleurs des Pays occidentaux, on multiple les interventions militaires pour réprimer les révoltes des masses opprimées, on cherche à imposer de nouvelles rapines et des salaires de faim comme on le fait, par exemple, dans l'ex Yugoslavie, pour maintenir les profits élevés et faire des chantages ultérieurs aux travailleurs des métropoles.
Il n'y a pas de recettes nationales en mesure de neutraliser les effets de la crise internationale, moins encore il peut y avoir des solutions en mesure de concilier les intéréts du capital et du travail. Ces intéréts deviennent encore plus opposés et antagonistes dans la crise: on ne parvient à la défense du prorit et de la compétitivité qu'en faisant baisser les conditions de vie et de travail du prolétariat.
Les travailleurs doivent se mettre à ce niveau-ci d'affrontement imposé par le capitalisme, en dirigeant leurs efforts et leurs énergies vers la reconstruction d'une armée internationale du prolétariat.
Seulement à travers la reprise dell'unité internationale de la classe ouvrière il sera possible s'opposer à l'offensive de la bourgeoisie qui, bien que divisée sur le terrain de la concurrence économique, agit dans une manière unitaire par rapport au prolétariat, en imposant en tous lieux ses solutions d'intensification ultérieure de l'exploitation et de l'oppression. Chaque coup porté par les gouvernement et les patrons à leurs ouvriers représente un affaiblissenient pour les prolétaires de tous les Pays. Au contraire l’échec des projets bourgeois dans une seule nation renforce le mouvernent international des travailleurs entier.
Dans ces dernières années eri tous lieux la classe ouvrière a fait preuve de très grande combativité face aux attaques subies: de l'Italie contre Berlusconi à la France contre Juppé, de l'Engleterre à l'Allemagne. Ces luttes ont demontré la force dont les prolétaires disposent lorsqu'ils se mobilisent de façon unitaire mais elles ont aussi mis en évidence qu il est urgent unifier ces luttes en un front international et les joindre avec les luttes des masses de l'Est et du Sud du monde.
Cependant il est important que le débat et l'initiative se concentrent d'ores et déjà sur le terrain des rapports de force réels, c'est-à-dire sur le terrain de l'organisation indépendente du prolétariat et sur la mobilisation et la lutte, ce qui constitue le seul facteur de force pour le prolétariat.
Il est nécessaire ne pas se faire des illusions au sujet de l'utilisation des institutions bourgeoises et de la voie parlementaire pour repousser l'offensive capitaliste. Dans tous les Pays d'Occident les forces politiques qui pratiquent la voie électorale et parlementaire finissent par adopter une attitude de loyalisme vis-à-vis de leurs institutions, ce qui les ammène à mettre en oeuvre une politique subordonnant les intéréts ouvriers aux compatibilités de l'économie nationale et condulsant par degrés, de manière inévitable, à renoncer progressivement à des parties de leur programme politique.
La défense des intéréts du prolétariat, par contre, ne peut se faire que totalernent dehors du parlement et des institutions bourgeoises, qui sont de plus eri plus privées de pouvoir de décision par le capitalisme méme. Ainsi que méme les patrons nous rappellent par leur propagande paroxystique, "les marchés votent tous les jours et ils peuvent imposer aux gouvernements et aux parlements l'adoption des mesures nécessaires et indispensables à l'assainissement de l'économie des différents Pays".
Nous devons repondre aux tentatives de la bourgeoisie de diviser et de mettre en concurrence les travailleurs des divers Pays par la lutte unitaire internationale de la classe ouvrière, par la reconstruction d'une organisation internationale qui mène le prolétariat sur cette voie, dans la perspective de la victoire du pouvoir ouvrier dans la société.
Une défense conséquente des intéréts du prolétariat ne peut se faire ni dans le domaine national, ni dans la logique de l'amélioration du capitalisme, pour le rendre plus "humain", en visant à limiter les effets les plus odieux de sa domination sur la classe ouvrière. Il est nécessaire toucher aux causes de l'exploitation, de l'oppression, de la détresse. Dans l'époque des monopoles et du capital financier, le capitalisme n'est plus réformable si jamais il l'a été. Malgré le réformisme, en ce siècle on n'a pas pu éviter deux conflits mondiaux, l'agression et le pillage des Pays dépendents, les récessions terribles qui mettent en cause la survivance méme du prolétariat.
Atijuord'hul le conflit violent entre le caractère sociale de la production et le caractère privé de son appropriation se manifeste à un niveau plus élevé. La bourgeoisie, dans la tentative désespérée de garder ses priviléges de classe, essaie de réagir à ce conflit eri écrasant le prolétariat économiquement et politiquement et eri s'acheminant vers des nouvelles, immenses destructions de masse. L’exploitation, l'oppression et la vie inhumaine que cela provoque créent les conditions pour une lutte de plus en plus étendue qui, à travers la conquéte du pouvoir politique de la part du prolétariat, puisse mettre fin à l'exploitation capitaliste. La perspective du communisme devient non seulement une possibilité concrète mais aussi une nécessité urgente, en tant que seule solution pour libérer définitivement le prolétariat, et avec lui toute l’umanité, de la barbarie cápitaliste.
Nous camarades de l'OCI, nous nous sentons direetement engagés dans cette bataille et nous donnerons toute notre contribution dans la direction de la réunification internationale du prolétariat. Faisons de sorte que la journée actuelle soit l'occasion pour établir de premiers contacts entre les communistes qui se battent en cette perspective.

ORGANIZZAZIONE COMUNISTA INTERNAZIONALISTA
Lisez che fare
journal de l'OCI

che fare in english

Torna indietro ritorna alla pagina testi in altre lingue